J'ai décidé de lancer un nouveau type d'articles sur "Géraldine en cuisine" en abordant des questions de santé alimentaire.
Je pense qu'il est de mon devoir de vous faire partager certaines informations de santé alimentaire souvent choquantes que la société de consommation dans laquelle on vit, fait en sorte de nous faire oublier.
J'aimerais vous parler aujourd'hui du Bisphénol A, à la suite d'un reportage de "Question à la Une" de la RTBF que j'ai vu, il y a quelques jours.
Le Bisphénol A est un composé chimique utilisé dans la fabrication du plastique et notamment dans la fabrication de plastiques alimentaires et de récipients contenant de la nourriture et des liquides.
Seulement voilà, le Bisphénol A, d'après plusieurs études est aussi un perturbateur hormonal qui affecte la reproduction de plusieurs espèces animales en dévirilisant les mâles.
Ces études ont aussi démontré que le Bisphénol A pouvait être responsable de l'anomalie de plusieurs organes sexuels liés à la reproduction mais aussi du pancréas ou de la thyroïde.
L'homme étant un animal est bien sûr, lui-aussi, affecté par le Bisphénol A s'il en mange.
Où est le danger, me direz-vous ? On ne mange pas de plastique ?
Et bien voila...
Premièrement, ce plastique très polluant, se retrouve dans les rivières, dans la mer et est donc ingurgité par des poissons et autres animaux marins. L'homme, lui, va manger certains de ces animaux marins ayant mangé du Bisphénol A et sera donc contaminé indirectement par le composé chimique.
Deuxièmement, plusieurs études se sont rendues compte que le Bisphénol A contenu dans le plastique pouvait se répandre dans la nourriture ou dans le liquide en cas de chauffe du plastique.
D'où la question des biberons au Bisphénol A, contenu dans 90% des biberons.
En effet, un bébé, boit dans un biberon qui est souvent chauffé au micro-onde ou dans un chauffe biberon. Dès lors, le Bisphénol A se répand dans la boisson ingurgitée par le bébé et d'après plusieurs études, ces bambins seraient donc en proie, en grandissant, à des perturbations hormonales, à un risque de dévirilisation pour les garçons, à des risques de cancer du sein pour les filles ou de la prostate pour les garçons et à plein d'autres joyeusetés.
Bien sûr, l'industrie du plastique a fait en sorte de cacher ou de nier ces effets négatifs pour pouvoir continuer à envahir la chaîne alimentaire de nombreux plastiques sous toutes ses formes.
La technique est toujours la même : on nie les constats scientifiques en faisant faire des contre-expertises par des experts à la botte des industries controversées.
Il y a un peu plus d'un an, le Canada est devenu le premier pays dans le monde à interdire les biberons contenant du Bisphénol A. Depuis peu, les pays européens commencent à se sensibiliser au sujet, en se disant que ce serait peut-être une bonne idée d'interdire ce composé chimique dans l'industrie des plastiques alimentaires.
En Belgique à l'heure actuelle, aucune mesure n'a été prise.
Je vous conseille donc d'éviter de nourrir un bébé avec un biberon en plastique. Prenez un biberon en verre, old school et pour ce qui est de vos achats, essayez d'éviter d'acheter des aliments pré empaquetés. Allez, à la place, au rayon des produits frais (boucherie, poissonnerie, fruits, légumes) ou bien rendez-vous au marché.
Si le sujet vous intéresse je vous conseille la lecture de l'article Wikipédia sur le sujet et le reportage de la RTBF (cf : sources).
Sources:
- Question à la Une du 9 décembre 2009, RTBF : http://www.rtbf.be/info/questions-a-la-une/videos-de-lemission-91926 Vous pouvez visionner le reportage ici.
- Article de wikipédia contenant lui-même pas mal de sources très intéressantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bisph%C3%A9nol_A
Raaaah encore un article d'affreuse hippie!
RépondreSupprimerJe ne savais pas que les questions de santé alimentaire avaient un rapport avec le mouvement hippie !
RépondreSupprimer:-)
Je pense qu'il faut relativiser ce que l'industrie veut nous faire croire : Une société crée un produit qu'elle compte vendre plus cher et crée donc une polémique sur le bisphénol qu'on utilise depuis des dizaines d'années dans les biberons et aucun mort n'a jamais été recensés.
RépondreSupprimerPar contre, les parents d'antan n'utilisaient pas le micro-ondes pour chauffer le biberon de bébé mais bien le bain marie, ce qui prend certes plus de temps mais est moins nocif.
D'après une étude que j'ai lue à propos de ce Bisphénol, il PEUT subvenir des dégâts sur le système nerveux après des milliers d'heures d'exposition.
Sachant qu'un biberon passe environ 30 secondes dans le micro-ondes, ça en fait des vies à boire le biberon avant que le Biosphénol ne devienne toxique ! ;o)
A bientôt,
Michel
le Bisphénol A se propage dans les liquides et aliments par la chaleur alors qu'on le chauffe au mico-onde au chauffe biberon, au four, à la poêle :D c'est kifkif.
RépondreSupprimerAutrefois, ce qui était moins nocif c'est qu'on utilisait du verre et pas du plastique !
Mais je suis d'accord, c'est comme pour tout c'est la répétition d'un poison qui le rend nocif. Bien sûr qu'il ne faut pas s'inquiéter si on a mis une malheureuse fois son tupperware ou un biberon en plastique au micro-onde.
Mais le problème des biberons, c'est qu'on les chauffe plusieurs fois par jour, que le bébé en boit pendant plusieurs mois ou années, et qu'au finish il est contaminé. Et à côté de ce problème de biberons il y a aussi des spécialiste du four à micro-onde qui ne mangent que des plats à réchauffer et ceux là au bout de quelques années, ont aussi été bien contaminés.
Pour ce qui est du Bisphénol A, je n'ai jamais parlé de morts, mais d'anomalies qui peuvent se traduire par des cancers bien plus tard.
Il est tout à fait possible de trouver des études disant que ce n'est pas vrais et qu'il faut des miliers d'heures pour être contaminé car comme je le disais, si qulequ'un affirme la toxicité d'un produit, l'entreprise fournissant ce produit va faire faire des contre-expertises par des experts à sa botte, pour créer le doute.
Dans le documentaire de la RTBF, certains scientifiques indépendants de ces entreprises affirment la toxicité du bisphénol A, bien avant des miliers d'heures.
Ce qu'il y a, c'est que (et là c'est l'historienne qui parle) il faut toujours faire attention aux sources de son information.
RépondreSupprimerCe n'est pas parce qu'un scientifique l'a dit ou qu'une étude l'a dite que c'est forcément vrai. Il faut voir le contexte, qui est le scientifique en question, par qui il est payé, s'il ne pourrait pas avoir subit de pressions extérieures, ...
Selon cette logique, dans le cadre de la polémique sur le Bisphénol A, les arguments de scientifiques ou d'experts employés et payés par des industries plastiques ne peuvent pas être pris en compte car ils sont d'office tronqués. Ces scientifique ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ils ne vont pas essayer de nuire à l'entreprise qui les paye.
Par contre, il est intéressant d'écouter l'avis de scientifiques indépendants, sans rapport avec l'industrie plastique. Ils seront souvent beaucoup plus critiques et leur arguments seront plus objectifs parce que, ne devant rendre des comptes à personne, ces scientifiques là pourront se permettre de dire la vérité.
Alors maintenant, il faut voir qui est le scientifique et quelle est l'étude qui ont dit qu'il fallait des milliers d'heures pour que le Bisphénol A devienne nocif. Il faut voir si cette étude est indépendante de l'industrie plastique. Si l'industrie plastique n'a pas exercé de pression sur cette enquête...
Je ne serais pas étonnées qu'il s'agisse là d'une manoeuvre de l'industrie plastique pour faire croire au gens que ce n'est pas si dangereux que ça et créer le doute.
Si vous prenez les sources de mon article, vous verrez que beaucoup de scientifiques indépendants sont assez alarmistes et parlent bien de toxicité réelle et ça à chaque chauffe du plastique et pas après des milliers d'heures.
Mon opinion est que très nocif? peu nocif?, même si on ne sait pas définir le degré de nocivité avec certitude absolue, la nocivité est bien là et donc je ne nourrirai jamais un bébé avec un biberon en plastique. Mais chacun est libre, bien sûr de faire ce qu'il veut : )